Grand reporter au Figaro, dont elle a dirigé les bureaux de Moscou et de Washington, Laure Mandeville publiait Les Révoltés de l’Occident en avril dernier,…
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Grand reporter au Figaro, dont elle a dirigé les bureaux de Moscou et de Washington, Laure Mandeville publiait Les Révoltés de l’Occident en avril dernier,…
Cette semaine, le jeune intellectuel Alexis Tétreault fait paraître aux Éditions VLB son premier livre : La Nation qui n’allait pas de soi : La mythologie politique de la vulnérabilité du Québec. S’inscrivant dans la filiation de grands penseurs comme Léon Dion, Fernand Dumont ou Marcel Rioux, l’auteur s’intéresse aux mythes et aux représentations collectives qui habitent la conscience nationale, dans le but de cerner ces invariants qui fondent la condition québécoise.
En 1831, Alexis de Tocqueville, le célèbre auteur de De la démocratie en Amérique, et son ami Gustave de Beaumont sont de passage au Bas-Canada. Ils sont pris de sympathie pour les Canadiens français, s’intéressent à leur condition et au climat politique local, mais ne font nulle mention du plus célèbre politicien de l’époque, Louis-Joseph Papineau. Se pourrait-il qu’ils se soient rencontrés, mais qu’aucune trace n’en ait été laissée pour la postérité?
Voilà le point de départ de Ceux dont on ne redoute rien, le premier roman historique de Mathieu Thomas, publié chez Québec Amérique le 24 août dernier. À travers deux trames distinctes, l’une au temps de la Confédération et l’autre lors de la grève étudiante de 2012, l’auteur nous plonge dans une enquête autour de la possible rencontre de Tocqueville et de Papineau quelques années avant les rébellions de 1837-38.
Cinq ans après son excellent Voir le monde avec un chapeau, Carl Bergeron exerce à nouveau son regard perçant sur la condition québécoise avec La grande Marie ou le luxe de sainteté, paru chez Médiaspaul le 25 mai dernier. À travers la vie et les écrits de Marie de l’Incarnation, personnage méconnu de la Nouvelle-France, l’auteur propose une réflexion nécessaire sur la transcendance et sur le besoin de renouer avec ce « bon infini » à la fois pour préserver la civilisation occidentale et pour donner des ailes à la culture québécoise.
Après avoir critiqué avec brio le multiculturalisme et le politiquement correct, Mathieu Bock-Côté attaque à nouveau de front ce qu’il appelle le « régime diversitaire » avec La Révolution racialiste et autres virus idéologiques, paru aux Presses de la Cité.
À une époque où la légende de la Grande Noirceur est de plus en plus nuancée, Duplessis est encore en vie de Pierre B. Berthelot, paru le 2 février dernier aux Éditions du Septentrion, analyse les représentations de Maurice Duplessis depuis sa mort en 1959. En s’intéressant à l’héritage symbolique du « cheuf », Berthelot décortique ce personnage singulier de notre histoire politique et la trace indélébile qu’il a laissé dans l’imaginaire national, tout en jetant un regard critique sur les mythes qui structurent la conscience historique québécoise.
Recension de L’empire du politiquement correct de Mathieu Bock-Côté, publié en avril 2019 aux Éditions du Cerf.